Derniers jours : des Précieuses ridicules électrisantes. Par Noémie Courtès.

C’est du Molière. Et c’est drôle. Et ça décoiffe, à la guitare électrique…

Mise en scène par Pénélope Lucbert, la situation est modernisée : Cathos et Magdelon (pardon : Polixène et Aminte) sont tout à fait Grease, et Mascarille arrive dans une chaise à porteur féministe qui fait fureur… Mais le Père est toujours aussi débordé par ces pécores de filles et la farce tourne toujours à leur déconfiture. En fait, c’est très exactement le texte de Molière, mais avec entrain. Tant pis si le « cadeau » ou « faire l’amour » n’ont plus la signification d’autrefois, et si le public ne connaît plus la Carte de Tendre : il comprend parfaitement la situation et rit beaucoup, sinon à gorge déployée. En tout cas pas en tapinois, tapinois, tapinouuuuuaaa…

Les mimiques de Damien Vigouroux, la robe de Justine Paillot et la robustesse du canapé IKEA y sont pour beaucoup. Sans parler des ralentis et autres effets rock’n’roll.

A déguster sans modération, comme toute la troupe le fait déjà.

Noémie Courtès.

Paris, Théâtre du Lucernaire, jusqu’au 15 septembre 2012.
Informations en ligne sur le site de la compagnie : http://lasavaneskise.blogspot.fr/
Vidéo apéritive : http://www.dailymotion.com/video/xpusft_les-precieuses-ridicules_creation